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Mademoiselle Freud, étudiante en Psychologie, au plaisir de vous faire lire...

dimanche 24 juillet 2011

Un champ de coquelicots

Chers lectrices, chers lecteurs,

Il est intéressant de constater qu'à l'annonce de ma discipline (note à celles ou ceux qui prennent l'épisode en cours : la psychologie), LA remarque qui revient le plus souvent est la suivante : "mais quand t'es étudiant en psychologie, tu dois passer ton temps à nous analyser?!"

Alors, chers camarades, un peu de calme. A cette question, la réponse est simple : Non ! Enfin… Tout compte fait, si, peut-être! Alors gare à ce que vous dites, à la façon dont vous le dites, à la manière dont vous vous comportez quand vous le dites, mais aussi à la façon dont vous penchez la tête lorsque vous le dites... 

Détendez-vous, c’est une plaisanterie qui avait pour seul but de vous effrayer et moi de m’amuser, bref!

Réflexion faite, il y a bien quelque chose qui me taraude : pourquoi donc cette question ? Quel est ce fantasme qui se construit au sujet des étudiants en psychologie ? Et ces questions en entraînent d'autres : ces gens qui nous posent LA question ne pensent-ils pas que nous sommes déjà bien assez occupés ? Pensent-ils être un cas pathologique suffisamment pertinent pour nos recherches ? Oui, car la plupart du temps j’imagine bien que ceux qui posent LA question doivent s’imaginer particulièrement intéressants pour constituer notre centre d’intérêt.

Et je suis d'autant plus surprise de voir que cette question est SYSTEMATIQUE! Faites une expérience : lors d'un diner mondain, annoncez que vous êtes étudiant en psychologie. Dès lors deux possibilités se présentent et soyez y attentifs :
- La première réaction est signifiée par un long silence. Le temps et l'espace semblent s'être arrêtés et vous entendez même une mouche voler. Votre interlocuteur vous regarde  d'un air interrogateur qui laisse deviner sa pensée la plus profonde du moment : "Psycho ? Psycho ? Mais pourquoi ? Ton employeur c'est le pôle emploi ?"
- La seconde réaction s'exprime sur un ton plutôt humoristique : "Psycho ? Ah, ah, ah! Je vais faire attention à ce que je dis! Tu vas m'analyser!"

Pour conclure, j’en viens à me demander ce qui, en réalité, effraye tant à l'idée d'avoir affaire à un étudiant en psychologie ? Oui car quelque part, derrière cette remarque spontanée, on peut tout à fait comprendre que se cache une sorte de méfiance qui s'assimile probablement à de la peur. 

Alors voici des éléments qui ont pour objectif principal de rassurer les plus méfiants d’entre-vous... Ou pas :


- L'étudiant en psycho est en pleine introspection personnelle et sa propre personne lui parait déjà très compliquée. Donc, s’essayer à analyser tout son entourage peut constituer une surcharge psychique dangereuse pouvant aller jusqu’à la décompensation.

- L'étudiant en psycho n'a pas subi d'intervention chirurgicale qui lui aurait fourni des yeux à rayon X pouvant voir clair dans votre jeu. N'ayez donc pas peur de l'intrusion mystique, elle n'existe pas !

- Analyser profondément quelqu'un est un travail épuisant. Et oui, je parle bien de travail! Est-ce donc utile que je vous rappelle l'étymologie de ce mot? Pour faire bref, ici on parle de labeur soit une activité pénible qui est susceptible de mener jusqu'à l'épuisement mortel (faites pas les gros yeux, personne n'aime réellement bosser)Tout ça pour dire que : passer l'heure ce n'est plus l'heure. En d’autres termes, le samedi soir, même les psys ne travaillent pas.

- Si la préoccupation principale de l’individu qui pose LA question à l’étudiant de psy est de se dévoiler malgré soi ; qu’il se rassure, un con reste un con pour un psy ou pour un autre. Alors à bon entendeur !


"Si on peignait en rouge tous les idiots du monde, la terre serait un
champ de coquelicots" 

Inspiré par Flower -et ses coquelicots- (Kenzo)


Si l'étudiant ne vous analyse pas spontanément, il est bien un fait auquel je crois : l'étudiant en psycho, ainsi que ses paires les psychologues, dans leur sphère personnelle, entendent les choses autrement. Ils posent des mots différents sur leur compréhension des choses et des gens. Vous voyez?! Rien de bien effrayant

Mademoiselle Freud

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